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Comment protéger votre troupeau de l'influenza aviaire (IA)

May 18, 2022

Les virus de la grippe aviaire se propagent par contact direct avec des oiseaux infectés ou par le biais d'aliments, d'eau, d'équipements et de vêtements contaminés.

Des rapports sur l'influenza aviaire (ou grippe aviaire) refont actuellement surface dans le monde entier. Des cas d'IAHP H5N1 ont été confirmés dans de nombreux pays et diverses régions d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Nord, touchant à la fois les populations d'oiseaux commerciaux et sauvages. Jusqu'à présent, plus de 31 millions d'oiseaux ont été abattus cette année afin d'essayer d'empêcher la propagation de l'épidémie actuelle de grippe aviaire.

Dans cet article, vous en apprendrez davantage sur les signes et les symptômes de l'influenza aviaire, sur les meilleures pratiques pour aider à prévenir la propagation de l'influenza aviaire, ainsi que sur les mesures à prendre et les ressources à consulter si votre troupeau est contaminé par l'influenza aviaire.

Signes et symptômes de l'influenza aviaire chez les volailles

La grippe aviaire est une maladie causée par les virus de l'influenza de type A, qui peuvent infecter les oiseaux sauvages et domestiques. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la propagation de la grippe aviaire, tels que les schémas de vol des oiseaux migrateurs, le commerce international et les points de contact croisés entre l'homme et les oiseaux sauvages. La grippe aviaire est plus fréquemment détectée dans les régions froides en raison de la résistance du virus aux températures basses ou négatives.

Il existe deux types cliniques de virus de la grippe chez les volailles : les souches hautement pathogènes (HP) et les souches faiblement pathogènes (LP). Les souches HP de la grippe aviaire peuvent se propager rapidement dans les troupeaux de volailles et provoquer une défaillance de plusieurs organes et des taux de mortalité élevés et soudains. Les souches LP de la grippe aviaire se manifestent par des infections asymptomatiques, des maladies respiratoires et/ou des baisses de production.

Les symptômes indiquant la présence de la grippe aviaire chez les oiseaux sont les suivants :

  • Une mort soudaine sans aucun signe avant-coureur
  • Décoloration violette des caroncules, de la crête et des pattes
  • Gonflement de la tête, des paupières, de la crête, des caroncules et des jarrets.
  • Œufs à coquille molle ou difformes
  • Diminution de la production d'œufs
  • Manque d'énergie, d'appétit et de coordination
  • Diarrhée
  • Écoulement nasal
  • Toux ou éternuements
  • Plumes ébouriffées

Comment contribuer à la prévention de la grippe aviaire chez les volailles ?

Les virus de la grippe aviaire se propagent par contact direct avec des oiseaux infectés ou par des aliments, de l'eau, des équipements et des vêtements contaminés. La biosécurité est donc la première et la plus importante méthode de prévention au niveau de l'exploitation.

Pour que les producteurs de volailles puissent empêcher l'introduction du virus dans leur troupeau, il leur est conseillé de :

1. Réduire les facteurs d'attraction des animaux sauvages :

  • Supprimer les eaux stagnantes :
    • Niveler votre propriété pour éviter la mise en commun de l'eau.
    • Évitez de marcher ou de déplacer des équipements près des eaux stagnantes utilisées par la faune.
  • Réduisez les sources de nourriture :
    • Ne nourrissez pas les animaux sauvages.
    • Placez vos structures d'alimentation sur un terrain propre.
    • Prévoyez des nettoyages rapides pour l'aire de stockage des aliments.
    • Tondez fréquemment et enlevez les fruits tombés.
  • Couvrez les déchets :
    • N'empilez pas de litière usagée près des étables.
    • Fermez correctement les bennes à ordures.
    • Gardez les carcasses couvertes.

2. Empêchez l'accès des animaux sauvages : 

Installez des filets d'exclusion, des grillages et des dispositifs de dissuasion de perchage, comme du gel répulsif ou des pics à oiseaux.

3. Ajoutez des dispositifs de dissuasion des animaux sauvages : 

Déplacez et remplacez fréquemment les dispositifs d'effarouchement.

4. Éloignez les oiseaux des zones fréquentées par les oiseaux sauvages : 

Gardez vos oiseaux à l'intérieur pendant les périodes à haut risque. S'ils ne peuvent pas aller à l'intérieur, assurez-vous que les oiseaux sauvages ne peuvent pas accéder à leurs sources de nourriture et d'eau.

5. Couvrez votre parcours : 

Protégez les oiseaux hébergés susceptibles d'entrer en contact avec des oiseaux sauvages, comme les troupeaux des petits élevages dans des parcours extérieurs.

6. Contrôlez l'accès des personnes et des équipements aux poulaillers : 

Si des oiseaux sauvages infectés se trouvent dans la région, réduisez les mouvements de personnes, de véhicules ou d'équipements vers et depuis les zones où sont élevées des volailles. Changez de vêtements avant et après tout contact avec votre troupeau, et veillez à ce que les visiteurs fassent de même.

7. Maintenez l'hygiène de la propriété, des poulaillers, des équipements, des véhicules et des chaussures : 

Désinfectez régulièrement. Pour les propriétaires de volailles commerciales, nettoyez et désinfectez votre bâtisse à la fin d'un cycle de production. Lavez-vous soigneusement les mains avant et après tout contact avec les oiseaux.

8. Évitez l'introduction dans le troupeau d'oiseaux dont le statut sanitaire est inconnu : 

N'acquérez que des oiseaux provenant de sources qui peuvent vérifier qu'ils sont exempts de maladie. Ensuite, mettez les nouveaux oiseaux en quarantaine pendant deux semaines dans des quartiers séparés pour vous assurer qu'ils sont sains.

9. Signalez les maladies et les décès d'oiseaux : 

Contactez un vétérinaire si vous avez des inquiétudes. Agir rapidement permettra de protéger les autres troupeaux de la région si la maladie est confirmée.

10. Éliminez de manière appropriée le fumier et les volailles mortes :

Suivez les directives locales concernant le dépeuplement et les méthodes d'élimination.

11. Maintenir la surveillance : 

Au minimum, suivez les réglementations locales concernant la surveillance des troupeaux d'élevage et les protocoles de test.

Meilleures pratiques pour aider à prévenir la propagation de l'IA

Le traitement avec des composés antiviraux n'est pas approuvé ou recommandé pour l'IA. Il est préférable d'avoir un système de surveillance en place et de mettre en œuvre des mesures de biosécurité comme prévention contre ce virus.

Chaque pays a mis en place un protocole spécifique pour l'IA, mais en général, la politique consiste à abattre sans cruauté et en toute sécurité le troupeau affecté et à renforcer les mesures de biosécurité de l'exploitation.

L'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) recommande de formuler une politique d'abattage :

  • La destruction sans cruauté de tous les animaux infectés et exposés.
  • L'élimination appropriée des carcasses et de tous les produits d'origine animale.
  • La surveillance et le traçage des volailles potentiellement infectées ou exposées.
  • Une quarantaine stricte et un contrôle des mouvements de volailles et de tout véhicule à risque.
  • La décontamination complète des locaux infectés. 
  • Une période d'au moins 21 jours avant le repeuplement.
  • Le respect de toutes les directives locales et nationales.


La vaccination peut être un outil puissant pour soutenir les programmes d'éradication si elle est utilisée en conjonction avec d'autres méthodes de contrôle. L'utilisation de vaccinations d'urgence pour réduire le taux de transmission pourrait constituer une alternative à l'abattage préventif, en réduisant la susceptibilité des troupeaux sains susceptibles de contracter le virus.

Selon le service d'inspection sanitaire des animaux et des plantes de l'USDA (APHIS), les mesures habituelles à prendre en cas d'épidémie potentielle de grippe aviaire sont les suivantes :

Trouver : Détecter, signaler et confirmer la maladie.

Il est important de surveiller étroitement chaque troupeau lorsqu'un foyer d'IA est présent dans les environs. Si des signes d'IA sont détectés, il est important d'en informer immédiatement l'USDA ou votre vétérinaire d'État. L'USDA analysera alors des échantillons pour confirmer s'il s'agit d'un cas positif d'IA et fournira de plus amples informations concernant la souche spécifique et les protocoles de suivi.

Réagir : Mettre en quarantaine, dépeupler, indemniser et éliminer.

Si un site a été testé positif à la grippe aviaire, seuls les travailleurs autorisés sont autorisés à entrer et sortir de l'établissement. Tous les mouvements d'oiseaux, de produits avicoles et d'équipements sont limités pour éviter la contamination croisée entre les troupeaux. Les oiseaux sont généralement dépeuplés dans les 24 à 48 heures suivant le test positif et sont éliminés peu après.

Récupérer : Nettoyer, tester et repeupler.

Lorsque les poulaillers sont vides, vous devez les nettoyer et les désinfecter soigneusement, ainsi que tout équipement et toute autre zone potentiellement affectée. Le poulailler doit ensuite rester vide pendant une période prolongée, qui varie selon l'espèce d'oiseau. L'USDA prélève des échantillons et effectue des tests pour s'assurer que le virus de l'IA a été éliminé, et une période d'inoccupation est nécessaire avant de pouvoir placer de nouveaux oiseaux.

Le saviez-vous ?

  • Bien que les virus de la grippe aviaire A n'infectent généralement pas les humains, de rares cas d'infection humaine par ces virus ont été signalés après un contact non protégé avec des oiseaux infectés ou des surfaces contaminées par des virus de la grippe aviaire (CDC, 2017). 
  • Le virus H5N1 est un virus de la grippe aviaire hautement pathogène (IAHP). Il peut être mortel pour les volailles et les humains. Le premier cas humain est survenu en 1997. Depuis novembre 2003, le H5N1 a tué plus de 50 % des personnes qui ont été infectées par ce virus (OMS, 2020).
  • Selon l'outil d'évaluation du risque de grippe, la grippe aviaire H7N9 est celle qui présente le plus grand risque de provoquer une pandémie, ainsi que le risque le plus important d'affecter gravement la santé publique si elle devait se transmettre durablement d'homme à homme.
  • Les humains sont généralement infectés par un contact étroit avec des oiseaux infectés. Les oiseaux excrètent le virus de la grippe dans leur salive, leurs excréments et leurs mucosités. Par conséquent, le contact avec les excréments des oiseaux est également une voie de transmission possible.
     

 

Références et ressources

USDA Avian Influenza Guidance Documents, USDA APHIS | Avian Influenza Guidance Documents (en anglais)

Centers for Disease Control and Prevention (2017), Avian Influenza A Virus Infections in Humans (en anglais)

USDA 2022 Confirmations d'influenza aviaire hautement pathogène dans des élevages commerciaux et de basse-cour, https://www.aphis.usda.gov/aphis/ourfocus/animalhealth/animal-disease-information/avian/avian-influenza/hpai-2022

Organisation mondiale de la santé animale, Influenza aviaire : OIE : Organisation mondiale de la santé animale

Watt Global Media, Breaking down U.S. avian flu cases by flock type | WATTPoultry (wattagnet.com) (en anglais)

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, https://www.fao.org/avianflu/en/qanda.html

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